Tour et Taxis

En 1897 la Société du Canal et des Installations maritimes de Bruxelles, chargée de moderniser le canal de Willebroeck et le port maritime, obtient l'annexion à Laeken du site "Tour et Taxis". L'endroit était une ancienne propriété de la famille Tour et Taxis : il gardera ce nom. En 1904 commence la construction sur 37 ha du complexe encore visible aujourd'hui (histoire du site). C'est une "plateforme multimodale" (eau-rail-route) au service de la douane. C'est un ensemble de quais et d'entrepôts conçus pour accueillir des marchandises de l'étranger ou en partance vers l'étranger. Il répond à la mise en place d'une économie ouverte vers le monde. En 1960, 2500 personnes travaillent sur le site. Tour et Taxis attire dans les quartiers environnants un certain nombre d'entreprises (la fabrication des cigarettes...) et d'entrepôts. Fermé à la fin des années 1980, il continue à accueillir un certain nombre d'activités culturelles, il fait aujourd'hui l'objet d'un projet ambitieux de rénovation, après avoir été gravement menacé de destruction. C'est "La Fonderie" qui aura mené la bataille pour sauver le site. Plusieurs associations internationales l'ont soutenu (TICCIH, ICOMOS, World Monument Wacht ...).

Le site vu du ciel (cliché La Fonderie extrait du site de Project T&T SA et de la revue Le Rail). Les bâtiments sont tous d'une grande qualité architecturale.
 
L'entrée rue Picard. Coté rue le bâtiment abritait les bureaux de la douane et l'accueil des usagers.

 

L'entrepôt royal (entrepôt de douane pour les marchandises en transit à long terme)

C'est un exemple d'architecture fonctionnelle : entièrement tourné vers son utilisation, avec un effort très important sur la décoration et la "mise en scène" de la puissance commerciale. La superficie au sol est de 10 000 m2 (57 000 m2 pour l'ensemble)

Sur les façades : les blasons des villes et provinces belges, et des représentations du commerce.

 

Toutes les décorations sont ouvragées, on retrouve ce style de lampe sur l'ensemble du site.

Les portes du Rez de chaussée donnent sur un quai, le train longeait tout les immeubles pour être déchargés.



 

On retrouve les portes pour les 4 étages, avec en haut du mur, un emplacement pour attacher un système de poulies afin de monter directement des marchandises dans les étages.

La façade, au-dessus de la porte ressemble à une forteresse.

 

L'intérieur s'organise autour des quais centraux. Sous la verrière, les trains amenaient les wagons et on chargeait et déchargeait. Le bâtiment, en travaux, accueillera bientôt des activités tertiaires. Il conservera l'aspect actuel.

L'entrée du bâtiment ressemble à l'entrée d'un château médiéval.

Les zones de stockages : elles forment des alvéoles autour des quais, peu éclairées pour garantir la température et la conservation des produits. Le bâtiment comporte également une immense cave pour stocker du vin.

 

 

 

 

Les magasins (transit et dépôts)

Long bâtiment de 18 300 m2 avec une toiture de 14 sheds. On retrouve les quais qui longent l'entrepôt et qui épousent la forme arrondie des voies de chemin de fer.

Même à l'arrière de ce bâtiment les élèments de décoration sont présents.

La toiture en shed est une prouesse technique unique au monde, c'est une structure en acier autoportante, la charpente redistribue le poids sur les piliers grâce à une forme courbe que l'on retrouve sur les ailes des premiers avions. Les piliers sont mobiles sur des bases fixes afin de compenser les dilatations.
 

La façade du Magasin, avec au centre les bureaux des officiers des douanes.

 

 

L'hôtel d'administration

Ancien bâtiment administratif (4000 m2), entièrement construit pour prendre la lumière, l'arrière est orné de 7 hautes baies vitrées. Sur le côté du bâtiment est affichée une publicité pour la rénovation et la renaissance du site.

 

 

 

 

La gare maritime

Gare de marchandises (dite maritime, du nom d'une halle sans toit à l'arrière qui avait cette fonction). La façade de l'Hôtel d'administration est "insérée" dans la gare. la façade sur la rue Picard est un peu austère. En fait elle était très décorée mais les pièces de métal et de fonte on été enlevées et détruites pour des raisons de sécurité. La gare occupe 4 ha, elle se compose de 3 grandes nefs bien visibles de l'arrière.

 
Chaque nef correspond à un double quai permettant l'arrivée des trains. De plus des deux côtés se trouve une autre nef moins haute pour le chargement des camions. C'est donc un ensemble de 7 nefs qui compose le bâtiment.
Construites par des ingénieurs, là aussi les architectes (Constant Bosmans et Henri Vandevelde) ont soigné la décoration. Les motifs végétaux sont partout présents.
 
L'arrière du site : la gare maritime, le magasin et l'entrepôt royal.

 

Le centre des affaires de Bruxelles, de l'autre coté du canal, domine Tour et Taxis.

 

Les grilles : elles entourent entièrement les 34 ha, très hautes, elles répondent au souci de sécurité, les bâtiments étaient un centre de douane et de stockage.

Au fond, toujours sur le site : le château d'eau et la centrale électrique ou cabine de haute tension désservant le Nord-Ouest de la région.

   

 

 

Ce bâtiment, bordant les voies de chemin de fer, était le centre des cheminots, à la fois cantine, espace de repos et d'accueil.
   
Project T&T SA, holding propriétaire formée pour la rénovation du site de Tour et Taxis. On y trouve une présentation du site et du lien directeur de la restructuration.
Un site exceptionnel de photos artistiques sur le patrimoine industriel belge. La page sur Tour et Taxis montre les celliers et l'entrepôts royal.

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