Sedan : La draperie
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merci à Catherine Baudoin pour la visite du 24 octobre 2005
Sous l'influence de réfugiés protestants, une activité drapière existe déjà à Sedan dès le milieu du 16e siècle. Mais il faut attendre le rattachement de la Principauté au royaume de France pour que débute véritablement l'industrie textile sedanaise. Quatre ans après l’acquisition de la place forte par Richelieu, un conseil d’état du Roi daté du 23 juin 1646, accorde à trois marchands parisiens, le privilège de fabriquer "certains draps noirs et de toute autre couleur, façon et manière d’ouvrer telle qu’elle se pratique en Hollande ". Après avoir acquis des terrains dans les faubourgs du Rivage et de la Cassine, Nicolas CADEAU fonde le Dijonval, qui fut jusqu’à l’expiration du privilège, en 1666, la seule manufacture royale de draps fins en France. [...] [texte intégral sur le site du CREPI]
Après la période troublée de la Révolution, la draperie sedanaise connut une reprise sous le Consulat et l’Empire. Deux personnages jouèrent un rôle essentiel dans cette renaissance, Abraham POUPART et Guillaume TERNAUX, dont la réussite coïncide avec la mécanisation du travail de la laine. La ville redevint dès lors une des capitales mondiales de la laine cardée, spécialité séculaire de Sedan. [...]
La crise de 1958 est fatale pour de nombreuses entreprises : la fermeture de la SATA, ensemble usiner le plus important de Sedan, en est le symbole. Les usines les plus modernes résisteront davantage, mais la fin de l’industrie textile paraît dès lors inéluctable : de 4500 personnes au début des années 50, le textile sedanais en occupe moins de 2000 en 1965, 580 à la fin des années 70... La dernière entreprise ferme ses portes au début des années 90, laissant derrière elle le souvenir de 350 ans d’une formidable histoire.
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