Thiers et sa coutellerie, cité du patrimoine industriel

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Centrée sur l’industrie de la coutellerie, la ville de Thiers est un lieu emblématique du patrimoine industriel national.
Edifiée sur le versant pentu entre la montagne forézienne et la plaine de Limagne, sur le cours torrentueux de la Durolle, Thiers est depuis plusieurs siècles la capitale de la coutellerie en France.
Dès le XIVème siècle, l’essor des techniques permet le développement d’un important artisanat : fabrication de draps, tanneries, papeteries et début de la métallurgie avec la coutellerie.
Au XIXème siècle, la coutellerie passe du stade artisanal à celui de l’usine. La force motrice hydraulique de la Durolle, encaissée dans sa gorge montagnarde, fut utilisée par l’industrie coutelière pour mouvoir les machines (par le biais des courroies et poulies) avant de produire l’énergie électrique.
Les fabricants couteliers emploient de nombreux ouvriers spécialisés car la fabrication nécessite une soixantaine d’opérations successives : étirage de l’acier, forge, trempage, émoulage, polissage de la lame de couteau, avant de monter le manche, souvent en corne, sur l’embout de la lame. Cette division du travail poussée donne un emploi souvent à temps partiel aux paysans-ouvriers (dans les montagnes du Forez) et aux ouvriers des usines dans la région de Thiers.
Vers 1900, la situation de l’activité était prospère, de même après 1945. Cette solide réputation de ville industrieuse trouve des débouchés en Europe occidentale et aux Amériques.
Aujourd’hui, la concurrence internationale de moindre qualité et moins chère, venant d’Asie, est fortement présente et pénalise les ventes. Toutefois, actuellement Thiers reste la capitale coutelière française : l’industrie thiernoise fabrique 70% des instruments tranchants produits en France (dont le célèbre Laguiole). 2000 personnes pour la production de 350 000 pièces vendues en France et à l’étranger.
Les traces du patrimoine industriel sont largement présentes dans la cité.
La ville médiévale édifiée sur le versant conserve de nombreuses demeures qui ont été utilisées par la coutellerie. S’y trouve également le musée de la coutellerie reparti sur deux sites : l’un consacré aux productions de couteaux et aux aspects sociaux (mutualité, syndicalisme), l’autre axé sur le témoignage des savoir-faire industrieux (opérations en ateliers, émoulage).
Dans les gorges de la Durolle deux portions sont remarquables. La portion du « Creux de l’Enfer » présente une usine de coutellerie (devenue centre d’art contemporain) et l’usine du May, réhabilitée en 2009 « Maison de l’Aventure Industrielle » (turbine hydraulique, évolution technologique, architecture du XIXème). La portion de la « Vallée des Rouets » (moulins à émoudre) permet une immersion physique sur la trace des émouleurs (artisans allongés sur une planche au-dessus de leur meule pour façonner le tranchant de la lame).
Le Syndicat d’initiative peut prendre en charge un groupe pour la journée et conduire la visite dans « la vallée des usines » sur les traces de cette histoire ininterrompue depuis six siècles.
Il serait possible de mener des comparaisons avec les activités et le patrimoine de Nogent-en-Bassigny.
Office de Tourisme de Thiers – Château du Pirou – Tél : 04 73 80 65 65
www.thiers-tourisme.fr    office.tourisme.thiers@wanadoo.fr

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Titre des photos

N° 1 : Plan de la ville de Thiers - ville de Thiers
N° 2 : Photo de la ville médiévale - Atelier de coutellerie - Thiers
N° 3 : Photo du musée de la coutellerie - Thiers
N° 4 : Photo des émouleurs - Musée de la coutellerie - Thiers
N° 5 : Tableau des activités - Musée de la coutellerie - Thiers
N° 6 : Photo du « Creux de l’Enfer » - Thiers
N° 7 : Photo de l’usine du May - Thiers
N° 8 : Photo vue de la ville de Thiers