La vieille ville

Les bâtiments de l’ancienne bourgade se regroupaient autours de l’ancienne Place du marché (Stary Rynek).

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La vieille ville a perdu de son importance avec le développement de la nouvelle ville industrielle à partir des années 1820. Ses vieilles bâtisses en pierre aux modestes façades classiques ont progressivement accueillis la population juive de Lodz. Il s’y trouvait aussi une grande synagogue, rue Wolborska et, plus loin, rue Bracka, a été créé en 1892, le cimetière juif. Lodz a alors vu s’établir la deuxième communauté juive (*) de Pologne.

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Lors du deuxième conflit mondial, cette partie de la ville a été constituée en ghetto fermé où ont été regroupés les juifs de la région à partir d’avril 1940 (la ville de Lodz étant alors rebaptisée Litzmannstadt). Aux 150 000 juifs lodzéens sont venus se joindre environ 40 000 juifs d’Allemagne, d’Autriche et de Bohème-Moravie, ainsi que 5 000 tsiganes. En janvier 1942, ont commencé les déportations vers le camp de Chelmno. Les nazis finirent par décider la destruction du ghetto en janvier 1944 et ont accéléré les déportations massives vers Chelmno puis vers Auschwitz (août 1944). Enfin, ils planifièrent la destruction des bâtiments de la vieille ville jusqu’au début de 1945.

C’est donc sur les ruines du ghetto que s’est effectuée la « reconstruction ». C’est ainsi que la Place du Vieux Marché a hérité de la construction d’habitats avec galeries du plus pur style du réalisme socialiste construits en 1950. La vieille ville a laissé la place à des immeubles modernes et à un parc public (Parc Staromiejski).

Au centre de ce parc a été édifié le monument du Décalogue à la mémoire du Martyr des juifs lodzéens.

Au sud de la vieille ville, on trouve les principales nécropoles de Lodz représentant chacune des confessions qui se côtoyaient dans cette ville au XIXe siècle : cimetière catholique, cimetière évangélique (dominé par les chapelles et monuments funéraires dédiés aux grandes familles comme les Scheibler, les Meyer, les Grohmann, etc…) et le cimetière orthodoxe (du à la présence de populations russes jusqu’à la renaissance politique de la Pologne en 1921). Avec la présence du vieux cimetière juif, ces nécropoles sont le symbole marquant du passé multiethnique de la ville de Lodz.

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